mardi 20 février 2018

BÉNIN : AUX RACINES DU VODOU


Méconnu, incompris, diabolisé, le vodou représente une religion à part entière dont les racines se situent au Dahomey, aujourd’hui le Bénin. C’est aussi une science occulte, souvent associée aux pratiques sataniques qu’il combat.



En Fon, la langue parlée au sud du Bénin, le terme vodou (orthographe en référence à ses origines africaines) signifie « l’âme qui s’est écartée ». David Coffi Aza, prêtre de Fa (un art divinatoire) que nous avons interviewé, explique que le culte vodou est reliée au royaume du Dahomey dont le premier culte demeure la célébration de l’âme des défunts. Loin d’une simple religion, cette croyance, soucieuse du bien-être des humains et respectueuse de l’environnement, englobe toute une façon de vivre.

Appelé « science occulte » par David Coffi Aza, le vodou se caractérise par quatre piliers fondamentaux de la nature : la terre, l’air, l’eau et le feu. 
La déesse Terre (Sakpata) est la divinité à laquelle à recours le prêtre vodou pour ses pouvoirs guérisseurs. L’air symbolise le serpent (Dan), divinité de la richesse. Quant à l’eau, elle abrite la sirène (Mami Wata), aussi bien protectrice, nourricière que dangereuse. Ses adeptes, généralement des femmes, sont les plus belles, bien soignées, toujours parfumées et vêtues en blanc.  Enfin, dans la religion, le feu incarne la foudre (Hêviosso) qui foudroie les malfaiteurs. Ses fidèles portent une hache à double lame.

De passage en Haïti, sa Majesté Daagbo Hounon Houna II, chef suprême du Vodou et roi de Ouidah, ville historique située à 42 kilomètres de Cotonou, capitale économique du Bénin, décline le vodou sous deux aspects : le culturel et le sacré. L’association des prêtres vodou (vodounon en Fon), sur le territoire du Bénin, élit en son sein un responsable qui devient chef suprême du vodou. Le prêtre, lui-même adepte initié à un degré avancé dans la spiritualité, devient garant de la tradition vodou au Bénin. On devient également prêtre ou prêtresse vodou de par son père ou sa mère. « Un parent initié choisit alors l’un de ses enfants à qui il transmet l’ensemble des secrets et savoirs naturels par rapport à une divinité », affirme David Coffi Aza.
Bon nombre de Béninois pratiquent la religion vodou, qui cohabite en harmonie avec les religions importées comme le christianisme et l’islamisme.

Du culturel au sacré


Plusieurs adeptes du culte vodou à Grand Popo pour
célébrer la fête du vodou au Bénin le 10 janvier.
Photo: Étienne Nangbo, Labelphoto
Selon un rapport d’Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples du Bénin (EDS-MICS-IV) 2011-2012 de l’Institut National de la Statistique et de l'Analyse Économique (INSAE) Bénin, 22% de la population pratique le vodou. « Au Dahomey, le vodou avait une place capitale », souligne Ganiou Soglo, ancien ministre de la Culture du Bénin. Pour lui, le vodou représente une identité culturelle remarquable dans le quotidien des Béninois. Des temples vodou, lieux d’adoration, sont présents un peu partout. Un chrétien ou un musulman peut de l’église ou de la mosquée s’y rendre à une fin quelconque.

Du nord au sud du Bénin, on remarque des symboles, des cérémonies, des objets, des rites et des gestes ancrés dans les habitudes béninoises. Pour accueillir, par exemple, un nouveau-né dans une famille, à la sortie de l’hôpital, avant de franchir le seuil de la maison, on arrose la devanture du portail avec de l’eau en signe de bienvenue et de paix. Également, lorsqu’une femme tombe enceinte, sa belle-famille consulte l’oracle du Fa. Le but : parer à tous dangers présents ou futurs pouvant entraver la bonne évolution de la grossesse. Selon Macaire Sêhomi, un profane béninois du vodou, « cette pratique est de plus en plus délaissée par la nouvelle génération ».

David Coffi Aza affirme que le vodou s’exprime à travers les arts plastiques, l’art culinaire, l’art vestimentaire, la chorégraphie ainsi que la littérature. Le Vê, un mélange de farine de maïs et d’huile rouge, de même que le Abobo, du haricot rouge mélangé à de l’huile rouge, demeurent des mets prisés pour nourrir les esprits pendant les cérémonies au couvent. Un initié vodou ou un habitué peut aisément connaître la divinité d’attache ainsi que le rang, dans la hiérarchie vodou, d’un adepte, et cela, à partir de la quantité, de la couleur et de la taille de ses parures en perles. Les adeptes exécutent un rythme particulier et des pas de danse bien précis, lors des cérémonies, selon chaque divinité. Dah Agbalenon, prêtre vodou béninois, affirme que le vodou « regorge de lois divines qui permettent à la prière des croyants d’atteindre plus rapidement Dieu ».

Religion endogène du Bénin, le vodou s’associe au mal, selon les experts, par l’Occident. « Le colonisateur, pour piller l’or et les diamants des peuples africains, utilise la Bible pour les détacher de leur croyance », rappelle Ganiou Soglo, ancien ministre de la culture du Bénin, qui fait référence au discours de Léopold II, Roi des Belges, en 1883. « Vous devez les détacher et les faire mépriser tout ce qui leur procurerait le courage de nous affronter ». Léopold II fait allusion principalement aux divinités qu’il appelle « fétiches de guerre ».
Yves Kpêdé Apollinaire, artiste plasticien à Abomey dans le sud du Bénin, se demande « si celui qui reconnaît l’existence d’un être suprême est dans une démarche maléfique ». Questionnement qui pousse à apprendre sur le sacré de la croyance vodou.

Le sacré est strictement réservé à l’initié qui devient disciple d’une divinité dont il demeure sous l’emprise pendant le temps de la formation. Pour Adjignon Gladys Débora Hounkpè, docteur en science de l’éducation à la faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, à l’Université de Liège, l’initiation dure sept ans au couvent, lieu d’habitation des futurs adeptes où le maître est un prêtre vodou. En y entrant, les adeptes sont supposés ne rien savoir de la vie en société, encore moins du rapport à entretenir avec la nature.  « Ils regardent, écoutent et imitent », ajoute-t-elle. Il s’agit d’un processus de transmission de coutumes et de traditions, des façons collectives d’agir et de penser. L’admission au couvent est très sélective, car elle s’effectue par l’appel du vodou à travers une maladie qui frappe le futur adepte. Selon Marc Augé, anthropologue cité par Gladys Hounkpè : « C’est après la consultation de l’oracle (Fa) que le devin (bokonon), donne l’origine de la maladie. Ce dernier oriente alors le patient vers le couvent où il y a son vodou électeur. De plus, certaines personnes y viennent poussées par une force indicible ». Autrement dit, la personne choisie par une divinité va s’offrir d’elle-même à cette divinité pour entrer au couvent. À sa sortie, l’adepte est rebaptisé selon sa fonction spirituelle et sa divinité d’attache. Alice à la naissance devient, par exemple, Houènoussi après son initiation.

Les méandres du vodou

Dans le vodou, « rien ne se faisait sans le Fa » explique Ganiou Soglo. Pour donner une orientation à ses prières et ses sacrifices, l’adepte vodou consulte en premier lieu le Fa. Cette divination repose sur les principes immuables de la nature selon les quatre points cardinaux : l’Est (Gbê-Médji), l’Ouest (Yeku-Médji), le Sud (Woli-Médji), le Nord (Di-Médji). Ces points se multiplient pour donner 16 signes mère de l’art oratoire.
 
Au milieu, le chapelet servant à identifier et interpréter les signes.
Le vodou reconnaît l’existence d’un être suprême « Dieu » nommé Mawu. Il revêt un attribut tridimensionnel décliné comme suit : « Sègbo Lissa », la mère de toutes les divinités; « Mi Anan », l’énergie de fécondité; et enfin « Lègba », l’énergie virile généreuse et puissante. Les aînés pensent que cette triade concourt à la création du microcosme et du macrocosme. « Depuis les années 1950, avec l’évolution et les recherches, l’Église catholique à travers le conseil du Vatican 2 affirme que dans la tradition vodou, il y a des valeurs universelles », mentionne le prêtre catholique apostolique romain, l’abbé Justin Bocovo.

Le sacrifice dans la religion vodou

Le sacrifice du mouton et de la poule est très répandu dans le vodou et mal interprété des profanes. Sur le sujet, Gémima Dadié, d’origine ivoirienne, déconseille la pratique du vodou. Pour elle, « tout repose sur la magie ». Ce qui n’est pas d’avis de Macaire Sèhomi, un profane béninois pour qui le vodou demeure « une religion endogène qui a ses bienfaits ».

Chaque divinité représente un réceptacle ayant besoin d’une énergie vitale pour agir selon la prière des adeptes. Cette énergie, affirme David Coffi Aza, « se trouve en abondance dans le sang et également dans l’huile rouge, l’huile d’arachide et l’huile d’amande douce ». Cependant, le prêtre vodou ne peut sacrifier un animal « sans la nécessité absolue de sauver et sauvegarder une vie supérieure, celle d’un homme », poursuit-il. Le sacrifice s’impose pour désenvoûter un individu et le sauver d’un mal qui peut le conduire à la mort. Dans la Bible, le sacrifice existe également. Pour rappel, Genèse 22, 1-14 : à la place du sacrifice de son fils unique Isaac pour l’holocauste, Dieu ordonna à Abraham de sacrifier un mouton. Ce geste mal interprété dans le vodou existe dans le catholicisme.

Dans la pratique de la science occulte qu’est le vodou, les initiés ont aussi recours à la vertu des plantes pour guérir les maladies notamment incurables par la médecine moderne. 

 La guérison par les plantes



Ibrahim Kpadonou, réalisateur de cinéma béninois, a été empoisonné au domicile d’un collègue, à l’occasion d’une réception funéraire. Il a commencé par sentir des picotements dans le ventre. Essayant d’aller chez lui, en cours de route, il s’évanouit. « Je me suis retrouvé chez un prêtre vodou qui m’a fait boire des tisanes », mentionne Ibrahim qui poursuit qu’au lendemain, le prêtre lui a fait une cérémonie au cimetière pour chasser la mort qui planait sur lui. « C’est vrai que par les plantes, il a su me sauver, mais je traîne encore des séquelles, car je suis devenu ulcéreux. J’ai continué des soins à l’hôpital », confie Ibrahim Kpadonou. L’émotion paraît encore dans sa voix tremblante qui racontait sa mésaventure.

Quand le prêtre vodou reçoit un patient atteint d’un mal incurable, la nuit, le prêtre sort de son corps pour faire voyager son âme vers un lieu où poussent les plantes. Il les interroge pour reconnaître leurs propriétés et distinguer celles qui peuvent aider à guérir le malade. Au réveil, le prêtre va chercher ces plantes. « Nous traitons les plantes telles que vues pendant la décorporation », confie le Dr Fagla Médégan, directeur de recherche sur les substances naturelles dans le département de biochimie et de biologie cellulaire de l’Université d’Abomey Calavi. Son dernier patient avait le cancer de l’œsophage. Pour la médecine moderne, il n’y avait plus rien à faire. Même pas une goutte d’eau n’entrait dans sa gorge. Le Dr Fagla Médégan et son frère, aussi grand initié, trituraient des plantes, lui en mettaient sous la langue. Les moelles de ces plantes passaient en sucre lingual dans son corps. Au 19e jour, il a avalé sa salive et a commencé par boire de l’eau, goutte après goutte. Ensuite, il réussit à s'alimenter peu à peu pour retrouver ses forces.

Le pouvoir de sortir du corps dont l’entendement échappe au commun des mortels est la source de plusieurs polémiques. Les détenteurs de ce pouvoir, qualifiés de sorciers, peuvent en user pour faire le bien ou le mal.

Aussi appelé « sorcellerie »

Au regard de son visage au sourire narquois, on pouvait deviner le désenchantement de Dah Agbalenon. « Ils disent que le vodou est de la sorcellerie parce qu’il est trop puissant ». Si la sorcellerie est le mot à utiliser, utilisons-le ! S’indigne le Dr Fagla Médégan. Pour lui, le vodou donne la possibilité d’user des propriétés de l'âme pour le bien de l’humanité. Des années durant, on prépare l’individu pour lui donner le pouvoir de sortir de son corps. 

La puissance de décorporation permet d’entrer dans le corps de n’importe quelle espèce, animale ou végétale. En communiant avec l’âme d’une personne, le prêtre vodou peut pénétrer dans les archives de son passé et projeter son futur pour le débarrasser de toutes influences négatives ajoute le docteur Fagla Médégan. « Écoutez ! Le vodou n’est que la science, l’utilisation des vraies propriétés de la matière », poursuit-il. 
Dans les années 1000, les Dogons du Mali par ce savoir ont cartographié le ciel sans lunettes. En utilisant cette connaissance pour faire du mal, il y a toujours une cause de légitime défense. Ce sont des bassesses aux bas niveaux de la connaissance vodou. « Il y a des degrés dans la maîtrise de ce pouvoir de décorporation.  Au niveau supérieur, on n’a qu’une idée en tête : le bonheur dit-il comprendre.
Dans la tradition vodou, il y a des savoirs dangereux qu’on transmet aux initiés. Ce sont des connaissances de destruction qui ne sauraient être assimilées directement au vodou qui en lui-même ne peut faire ni le bien ni le mal sans une participation effective de l’homme, clarifie David Aza. « Ces pratiques négatives que l’homme détient n'ont rien à voir avec le vodou », ajoute-t-il. Le problème ne vient pas de lui, mais de l’être qui utilise ses connaissances destructrices pour asseoir son hégémonie. Pour lui, Le seul langage que le monde comprend aujourd’hui, c’est le rapport de forces. Et de toute évidence, on ne craint pas la bombe atomique, mais plutôt l’homme qui peut s’en servir pour détruire ses semblables. C’est ainsi qu’il compare le prêtre vodou qui utilise ses connaissances pour faire respecter le vodou et l’ordre social.

Aussi complexe qu’incompris, le vodou demeure la seule religion africaine qui a survécu aux croyances étrangères. Pour Coffi Aza, le vaudou se distingue de la sorcellerie. Comme toute religion, il procure bonheur et paix d’esprit à qui l’évoque positivement dans ses prières.



LE VODOU DANS LE MONDE
Le vodou s’est reconstitué en Amérique, sous diverses formes et appellations, suite à la déportation des esclaves au XVIe siècle. « Le mot vodou a alors pris une forme graphique : vaudou, vodou, vodoun, vôdoun, voodoo, vôdou » Pauline Dimigou étudiante en études théâtrales à l’université Paul Valéry Montpellier 3, dans son mémoire de fin d’études, Les traces du Vaudou dans le théâtre contemporain Béninois.

« Candomblé » au Brésil : A Salvador de Bahia, le vodou connu sous le nom candomblé, se vit dans les terreiros, lieu de culte vodou. Le Dieu unique est nommé « Oludumaré ». Il est soutenu par les divinités (Orixas) associées à l’eau, au feu, et à la terre. Près de trois millions de Brésiliens, toutes classes sociales confondues pratiquent cette religion. 
« Santeria » (culte des saints) à Cuba : Regla de Ochoa, est la religion des esclaves yorubas venus du Nigeria entre le XVIe et le XIXe siècle. Elle est née de l’alliance forcée du culte catholique avec le vodou. Les dieux de la Santeria sont incarnés par des couleurs.
« Obeayisne » en Jamaïque : l’obeah, alors illégale, le gouvernement jamaïcain a dans un passé récent aboli la sentence de flagellation et d’emprisonnement des pratiquants. Beaucoup appellent encore à la dépénalisation totale de l’Obeah qui est déjà pratiqué librement sans condamnation. 
« Shango » culte à la Trinité ou vaudou en Haïti : le culte est présent dans le quotidien des Haïtiens, il fait référence à un créateur divin, Bondye, qui dirige une armée d'esprits, les Lwas. Papa Legba, le plus célèbre, permet aux mortels d'échanger avec les Lwas. 2,1% de la population haïtienne pratique officiellement le vodou.
Source : Les Traces du Vaudou dans le théâtre contemporain béninois, Rapport de mémoire de fin d’études, Pauline Dimigou, étudiante en théâtre à l’université Paul-Valery Montpellier 3 en France.

mardi 19 avril 2016

CHRONIQUE D'UN COMPATRIOTE DE LA DIASPORA MONTRÉALAISE

Compatriote Président de ma Nation;

Notre pays va mal aviez-vous martelé dans les lignes de votre programme pour attirer notre attention. A présent tel le doigt d’une main en quête du couloir pour colmater la brèche de la jarre percée, nous vous avons témoigné notre ferme volonté de laisser derrière le passé. Ensemble, nous avons porté la jarre trouée de Ghézo bien au firmament. Ce n’est pas un hasard. Un pas est franchi, nous voici enfin sur le chemin pour recueillir la source vitale abreuvoir des fils et filles de notre Nation commune. Dahomey d’alors, Bénin d’aujourd’hui. Ensemble nous avons pu, nous pouvons encore et nous devrons pouvoir.  

L’impératif : retroussons les manches et mettons-nous au travail.  

 Monsieur le président, des félicitations, je ne vous les adresserai pas. Non pas en ce moment et je ne trahi aucun principe moral en vous le déclarant. Je me réjouis que vous soyez d’avis à travers votre déclaration en date du 20 mars : « Les félicitations devront attendre d’abord et venir après. Quand un soldat va au front, on ne le félicite pas au départ, on l’encourage.» Eh bien! Soldat Patrice Talon, entouré de vos généraux, nous vous encourageons et vous attendons au point de rendez-vous, 2021. Non pas les bras croisés mais en accompagnateur.

A l’annonce des couleurs 

Que soit salutaire votre décision de supprimer de nos administrations les postes téléviseurs pour effectivement se concentrer sur le travail proprement dit. Le travail pour l’avancement de la Nation est une culture à imprimer aux cadres et fonctionnaires de notre chère patrie le Bénin. Le comportement de nos cadres et fonctionnaires dans certaines mesures laisse à questionner. Monsieur le président, nous avons vu comment les ardeurs de votre prédécesseurs se sont émoussées dans cette lutte pour laisser sombre notre administration dans les ténèbres du négativisme pur. Oui le compétiteur n’est pas un intrus pour qui connait une infirme doigté de l’homme. C’est en cela que nous vous avons fait confiance. Et vos actes et faits sont déjà sous surveillance Monsieur le Président.

Avis d’un citoyen de la diaspora

Le civisme, le respect du bien public et l’amour de la Patrie doivent retrouver leur plénitude selon les règles disciplinaires au Bénin. La jeunesse tant délaissée, dont l’incompétence et la médiocrité sont toujours mis à joug vient de démontrer son savoir-faire citoyen. Je vois cette jeunesse encore debout à vos côtés Monsieur le Président. C’est encore le cri de la jeunesse qui vous suggère ceci :
-          L’instauration de la journée continue dans nos administrations et dans nos écoles
-          La numérisation du système de contrôle des présences dans nos administrations

Deux points qui paraissent banales mais qui sont de véritables vecteurs d’impulsion du développement. Une journée continue permet de rendre plus efficace, rapide et ponctuelle la gestion administrative. Le contribuable qui se déplace de Porto-Novo à Cotonou et vice-versa pour un acte ne va plus craindre d’être surpris par l’heure du midi, obligé de revenir dans l’après-midi pour une simple signature de quelques secondes. Également Monsieur le président, la journée continue permettra à nos fonctionnaires de pouvoir se recycler de façon permanente puisque le travail fini, nos compatriotes auront le temps d’aller prendre un cours à leur guise pour demeurer compétitif.

La numérisation du système de présence vous permettra de gagner votre bataille sur la ponctualité Monsieur le président. Vous qui avez des expériences d’ailleurs dans le monde, vous êtes parfaitement au courant de comment se gère la présence et la ponctualité au poste simplement à l’aide d’une carte à pus ou à code barre. Les informations précises de la présence au poste sont connues sans trucage. Je laisse à votre bon soin les stratégies de sanctions conséquentes aux absences sans justification valables et aux récidivistes. Le Bénin comme bon nombre de pays sous-développés n’est pas officiellement au système de rémunération horaire. L’instaurer règlera définitivement le problème d’absence et de retard. Car, dès lors que pour cause de vos absences et retards vous serez payé en conséquence, la discipline gagnera nos compatriotes. Les grandes puissances l’on adopté et ça fonctionne. Le compétiteur né le sait.

Monsieur le président, j’ai la chance de voir à la tête de ma Nation un compétiteur né, un président qui attache du prix à la compétence, celui qui estime être à la hauteur de la tâche. Je suis conscient que seul vous ne pouvez l’accomplir. Raison pour laquelle notre modeste contribution se fait savoir. Si tant est que vous êtes à l’écoute de votre peuple, je ne douterai point de ce que mon message sera reçu et muri. Est-il opportun de le concrétiser? Vous saurez en juger. Peut-être seriez-vous entrain de mijoter une telle pensée? Je n’en sais rien, mais j’ai dit.

Tout en réservant mes félicitations pour 2021, Monsieur le Président de la République Patrice Talon à très bientôt au murmure de ma plume.

Didier GBETIE
Journaliste Communicateur Indépendant

Diaspora Montréalaise. 

lundi 21 mars 2016

PATRICE ATHANASE GUILLAUME TALON EST LE PROCHAIN PRÉSIDENT ÉLU DU BÉNIN

Pour un taux de participation de 65,57%, les béninois ont voté dans le calme et le discipline le dimanche 20 mars au second tour des élections présidentielles. Ouvert à 7h du matin, comme au second tour, les bureaux de vote ont fermé à 16h pour le dépouillement. Les grandes tendances révèlent la victoire de Patrice Talon, le candidat de la rupture.

Après délibération, Emmanuel TIANDO, le président de la Commission Électorale Nationale  Autonome (CENA) publie, dans la journée du lundi 21 mars, les résultats provisoires. Talon, soutenu par la coalition de la rupture qui regroupe les candidats malheureux au premier tour, remporte les élections avec 65,39% du suffrage contre 34,61% pour son challenger le premier ministre sortant Lionel Zinsou. Une victoire éclatante qui attend la confirmation de la cours constitutionnelle qui proclame les résultats définitifs.

« J’ai appelé Patrice Talon ce soir pour le féliciter de sa victoire et lui souhaiter bonne chance» pouvait-on lire sur le compte twiter de Lionel Zinsou qui a donné une conférence de presse après l’annonce des résultats provisoires par la CENA. L’homme affirme également se mettre à disposition du nouveau président élu pour faciliter une transition rapide des dossiers en cours.
A noter que les présidents des parties de l’opposition ont également adressé leur félicitation au nouveau président élu tout en lui promettant une franche collaboration. Patrice Talon qui doit prêter serment le 6 avril prochain s’est également adressé au Béninois à travers une conférence de presse. Ce dernier promet ne pas être candidat en 2021 puisqu’il ne sera plus éligible conformément à la promesse faite dans son projet de société.  

Didier GBETIE 

mercredi 31 juillet 2013

ACTIVITÉ SEXUELLE DES AÎNÉS, MYTHE OU RÉALITÉ ?

Ils sont plus de  200 participants venant du réseau de la santé sexuelle, des milieux communautaires des universités, a participer au colloque sur la santé sexuelle des aînées.  C’était le vendredi 26 avril 2013 à Montréal. 

Si la sexualité des aînées demeure un sujet tabou dans la société québécoise, le présent colloque intervient à juste titre pour mieux informer les intervenants auprès des personnes âgées.

Madame Isabelle Wallach, professeure sexologie à l’UQAM souligne l’importance de la tenue d’un tel colloque dans cette entrevue.
https://soundcloud.com/zoomsahel/sexualite-des-aînés1

La sexualité du vieillissement une question réelle et d’actualité selon Isabelle Wallach, n’est pas suffisamment traité. Le vieillissement n’est donc pas synonyme de rupture de l’activité sexuelle et c’est cela son combat, celui de déconstruire les mythes qui entourent l’activité sexuelle des aînés.

Suivons cet extrait !

DidierG

mardi 29 mai 2012

DÉVELOPPEMENT ET PAIX À L'EXPO MANGER SANTÉ

En mars dernier, les membres de Développement et Paix ont tenu un kiosque lors de l’Expo Manger Santé et Vivre Vert, afin de parler de la dernière campagne de l’organisme portant sur la contribution positive de l’agriculture à petite échelle pour refroidir la planète. Didier GBETIE, membre du groupe de jeunes de Montréal, était présent et nous partage son expérience.


“Le vendredi 16 mars au palais des congrès de Montréal, j’ai été l’un des tenanciers du kiosque Développement et Paix à l’exposition Manger Santé. De 11h à 15h, l’ambiance ne m’a pas laissé indifférent. C’était ma première participation, et alors était en alerte toute ma curiosité. Non seulement j’étais déterminé à faire connaître aux visiteurs ce qu’est Développement et Paix, mais aussi à faire signer la pétition en appui aux petits agriculteurs et agricultrices qui contribuent à refroidir la Terre. Le plus dur a été d’attirer les visiteurs qui n’avaient aucune idée de ce qu’est Développement et paix, pendant que l’attrait des kiosques autour était irrésistible. Avec un peu de délicatesse, les voici en train de suivre mon exposé. D’autres n’hésitaient guère à faire don d’une pièce ou d’un billet pêché dans la poche ou le portefeuille. En retour, j’étais bien heureux de les charger d’affiches et de feuillets d’information de Développement et Paix. Ce fut quelques heures émouvantes avec des visiteurs dont le nombre, tel des vagues de l’océan, n’a cessé de gonfler encore et encore à cette nouvelle édition “Manger Santé et Vivre Vert”, jusqu’à ce que je passe le relais à l’équipe remplaçante.”
Au total, 430 cartes furent signées, symbolisant l’appui de 430 canadiens et canadiennes aux petits agriculteurs et agricultrices du monde entier! Une bannière annonçant le nombre de cartes amassées par cette campagne sera remise à un partenaire philippin de Développement et Paix par la délégation jeunesse de l’organisme lors du Sommet des Peuples Rio+20, en juin prochain.
Développement et Paix le 07 mai 2012

QUELLE ÉDUCATION POUR UN AVENIR INCERTAIN?

Pour un taux d’accroissement annuel de 3,2, la population Béninoise compte en 2002, 6.752.569 habitants contre 4.915.555 en 1992. C’est une population qui, à son rythme actuel de croissance passera du simple au double dans moins de 20 ans. Les densités moyennes varient de plus de 300 hbt / km2 dans la zone côtière et environ 20 hbt / km2 dans le septentrion sur une superficie de 112.600 km2.

La population Béninoise est essentiellement jeune avec une dominance féminine. Près de la moitié de la population à moins de 15 ans et l’autre de 15 à 35 ans représente environ 30% de la population.
Dans une telle perspective, s’impose aux jeunes Béninois un défi majeur à relever, l’accès à l’éducation de base et à une formation professionnel en vue d’obtention d’un emploi.
En effet, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ratifiée par le Bénin le 20 Janvier 1986 semble depuis 18 ans ne pas tremper l’esprit des dirigeants politique de la Nation.
De nos jours, le droit de toute personne à l’éducation stipulé par l’article 17 alinéas 1 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples semble tomber en désuétude vis-à-vis des problèmes aussi bien d’ordre global qu’éducationnel de la Nation béninoise.

Dans sa globalité :

« L’école héritée de la colonisation est déconnectée des réalités du milieu, mais coexiste avec l’éducation traditionnelle. Par ailleurs, malgré le brassage des cultures et des peuples, on assiste à une prépondérance de la conscience ethnique qui, associé à l’effritement de la morale avec pour conséquence l’incivisme et l’immoralité, est un obstacle à l’intégration sociale et à la promotion d’une Nation Béninoise » ( Bénin 2025 ) p. 55

JCM/JDH September 26, 2004

POUR UN COMBAT SOCIAL

Une interrogation anodine mais sans doute juste et pertinente.

Du nord au sud, le combat de femmes diversifié et à variantes sociales se résume en une phrase : l’égalité et l’équité entre homme et femme.
C’est du moins ce que nous pouvons retenir du Centre Femmes de la Mitis un « milieu de vie, de parole, d’action, de discussion et de support » des femmes vivant des situations de violence, d’agressions sexuelles, de séparation, de deuil, d’appauvrissement, de stress en un mot, de tout ce qui peut avoir rapport à la violation des droits Humains dont souffre la femme à l’instar des Centres Femmes que l’on retrouve sur l’ensemble du territoire Québécois.
Les violences dont sont victime les femmes sont réelles et se retrouvent non seulement en Afrique mais encore dans chaque coin du monde. 
Au Québec, ces violences se produisent dans les relations intimes, entre parents, dans les relations de dépendance ou les relations de confiance. Elles varient de l’abus physique, émotionnel et sexuel à l’exploitation financière et la négligence.

Le combat des femmes est-il identique de part le monde? 
Au Bénin, une association analogue est formée par les femmes juristes qui se mobilisent pour la vulgarisation des lois et du droit. Dans ce pays comme dans d’autres pays de la sous-région, les associations de femmes juristes se forment afin d’œuvrer pour la promotion du droit et la défense des droits humains, par la vulgarisation des lois et des conventions internationales ratifiées par le Bénin. Surtout quand nous savons que la Femme une fois la dote reçue, devient la propriété de sa belle famille.

Toutefois, les mentalités semblent changer quand bien même, le gros du travail reste à déchosifier la femme et à inculquer dans les esprits l’approche Genre. 
La pratique des comportements stéréotypes qui veulent que la femme soit une machine domestique à tout faire remarquables dans les pays d’Afrique ne l’est pas moins au Québec surtout quand c’est l’une des priorités des Centres Femmes qui couvrent l’ensemble du territoire Québécois et celles des associations Béninoise de lutte pour l’égalité entre homme et femme.

En passant sous silence les autres pratiques discriminatoires vis-à-vis de la femme présentes dans les deux sociétés qui n’ont pourtant pas un niveau commun de vie, le phénomène selon mes investigations sur le terrain au Bénin et mes constats après rencontre avec quelques femmes qui fréquentent le Centre Femmes de Mont-Joli au Québec ce mardi 05 décembre 2004 le phénomène de la femme à tout faire tend à disparaître au niveau des générations montantes des deux pays et n’existe presque plus au niveau de certaines familles Québécoises

Le Jeudi 06 Octobre, à l’issue du colloque sur le bilan après 25 ans de la charte Québécoise des droits et libertés organisé par la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, les pratiques discriminatoires vis-à-vis des femmes, des personnes étrangères sont encore loin d’être délaissées. Il en est autant pour l’inégalité des droits économiques qui affaiblissent le pouvoir d’achat des femmes, des jeunes Québécois et réduisent le jeune Béninois à la simple pauvreté cause du chômage grandissant et le femme béninoise en une femme à quelques exceptions près socialement inférieure à l’homme par sa chance de ne pas avoir accès au postes de responsabilités.

JDH le 10 octobre 2004